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Alors ça, c’est facile ! Je suis une enfant d’internet, ou du moins de l’internet de la préhistoire. On fabriquait nos sites en HTML, avec des petits cailloux sculptés et de la fourrure de bison. Quelle époque.
Comme j’étais ado, que la vie était vraiment compliquée et que j’avais besoin de m’exprimer, j’ai eu un blog très tôt. C’était aussi naturel que d’avoir un journal intime : j’y racontais des trucs qui m’intéressaient mais aussi mes malheurs. J’ai toujours trouvé… évident d’avoir un blog, c’était une sorte de refuge. C’est une chose que je n’ai même pas eu à penser, tout le monde en avait un à l’époque : il y avait des échanges dans les commentaires, des défis, divers challenges, c’était une sphère assez vivante. Parfois, ça me manque.
Au fil des années, Internet a changé et mes vieux sites ont disparu, les blogs aussi. J’en ai relancé par phases, je me suis même tenue à l’un d’eux pendant de nombreuses années, jusqu’à tout effacer. Des gens malveillants connaissaient l’url que j’utilisais régulièrement, je n’étais plus « tranquille chez moi », et c’était fini. Plus jamais de blog perso. Après tout on avait… Twitter ! C’était obsolète, les blogs, hein.
…
Vouais, bon. Mon besoin d’avoir ma propre maison en ligne ressort toujours à un moment où à un autre, on dirait. Irrécupérable.
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