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Une fois n’est pas coutume, une anecdote légère et festive, j’oserais même dire : de saison. Voici donc, en exclusivité (pas du tout, j’en ai parlé souvent mais pas ici) : pourquoi je ne participe plus à des secret santa ni autres cadeaux surprises. Tirez vous une bûche, c’est parti pour une histoire de déceptionS. Avec un S comme Scolopendre.
Il était une fois…
Il était une fois, un secret santa organisé par ma personne et une copine sur feu Twitter. Plein de gens participent, tout le monde fait de son mieux pour partager la joie de Noël. Tout le monde ? PRESQUE. Parce qu’il y a bien évidemment des gens qui sont un peu à la bourre, quelques couacs… C’est un peu la pression de gérer tout ça pour créer une bonne expérience, mais on est contentes du résultat.
Quelqu’un m’est attribué, forcément. Et là, c’est le drame, les choses dérapent. Le temps passe, Noël approche… Rien. Noël passe. J’attends, j’attends… Mais rien ne vient. Au point où je considère qu’il est inutile d’y croire. Malgré ma déception je me dis qu’au moins c’est tombé sur moi, et j’aime mieux ça plutôt que ça ne tombe sur quelqu’un d’autre. Ma co-organisatrice, partie aux renseignements, me rapporte les paroles de mon santa : « je l’ai pas encore envoyé parce que… la vie ». Voilà une explication convaincante mais soit, ça arrive. Après tout.
Le printemps arrive, avec les oiseaux, les abeilles, les tondeuses des voisins à la retraite et, Ô miracle !
UN PAQUET ARRIVE ! Pour moi !
Dans ce paquet, un sac. C’est le cadeau, la personne fait des sacs. Et il faut voir le sac. Le truc n’est pas terminé, des zones ne sont même pas cousues, d’ailleurs le fond est percé. Dommage pour un sac. Dommage quand on se dit « maroquinier » et que c’est comme ça qu’on essaie de gagner de l’argent.
Bah, qu’à cela ne tienne, me dis-je, je le finirais moi même. D’ailleurs, j’aurais dû lui demander de m’envoyer le matos directement, vu le temps que ça a pris pour un résultat aussi LAMENTABLE. Il faut dire les termes. Alors certes, il n’avait pas eu le temps parce que « la vie ». Mais sans doute eut-il été mieux d’y penser AVANT de s’inscrire, n’est-ce pas ?
Niveau de confiance : en baisse.
Après le printemps vient l’été (surprise !). Une autre personne organise un petit échange sans pression, même pas besoin de faire le cadeau nous-même ! Le but était uniquement d’envoyer un peu de love à une personne tirée au sort. Parfait, me dis-je, voilà l’occasion parfaite de conjurer le sort en participant !
Qu’est-ce qui pouvait mal tourner, après tout ?
Je remplis ma part de l’échange, tout est parfait dans le meilleur des mondes. Et puis j’attends. Et rien.
« For fuck’s sake », pensé-je alors que l’été touche à sa fin, « c’est une putain de blague ? »
L’organisatrice vient aux nouvelles, demande si tout le monde a bien reçu son paquet. Je suis bien obligée d’admettre que non, mais que c’est pas très grave, l’important est d’envoyer de l’amour, surtout. Je suis une crétine, parce qu’en plus je suis sincère. Elle se renseigne malgré tout et me dit… Qu’il n’a pas eu le temps.
Ho no, ça me dit quelque chose. Ho non. Ho.
Ouais. Encore lui. Qui a encore participé alors qu’il n’aurait « pas le temps ». MAIS ARRÊTE AU BOUT D’UN MOMENT EN FAIT AAAAAAAAAAAAAAAAAH NOM DE DIEU.
*Respire*
Forte de cette nouvelle information, et criant vers le ciel ma haine des statistiques (quelles étaient les chances que je retombe sur le même naze, quand même ?), j’accepte que rien n’arrivera, et je classe mentalement l’affaire.
L’automne passe. Puis l’hiver vient.
Je reçois un petit colis. Avec, à l’intérieur, quelques mini kit kat et trois feuilles d’un livre de coloriage. J’aimerais dire que j’exagère pour l’effet comique, mais non, pas du tout. Presque SIX MOIS pour envoyer quelques mini kit kat et trois feuilles d’un livre de coloriage. Autant dire une insulte.
Il n’a donc encore une fois pas trouvé le temps de participer à temps, pour au final fourrer ça dans un paquet, à l’arrache, pour se débarrasser.
Et j’ai pensé « … Tout ce temps pour ça ? Hé ben. »
Morale de l’histoire : ne participez PAS à ce genre d’évènements si vous savez déjà que vous n’aurez pas le temps. On peut toujours avoir des imprévus, mais quand le problème est chronique il vous fait passer pour une personne irresponsable et à qui on ne peut pas faire confiance. Et franchement, quel manque de considération. Je ne suis pas du genre à me vexer mais là, on peut admettre collectivement qu’il y a foutage de gueule.
Pour ma part, je suis maintenant très frileuse de ce genre d’évènement. Franchement, j’aurais reçu les exactes mêmes choses dans les bons délais, ou même un poil en retard, je n’aurais rien trouvé à redire. Mais passé un certain temps, il aurait été mieux qu’il me dise qu’il ne pouvait pas et j’aurais passé l’éponge avec joie. J’aurais vraiment préféré ça, sincèrement, plutôt que de voir avec quel mépris il avait traité cet échange.
Et la loutre jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus avant un bon moment, faut pas déconner.
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