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Et si, pour une fois, je vous montrais à quel point je peux faire des conneries vaguement gênantes ? Ok, super gênantes. Mais c’est également un peu drôle, alors allez-y, vous pourrez rire de moi ensuite !
C’était il y a environ 5 ans, je venais de déménager (comme souvent dans ma petite vie). Un jour, un petit colis arrive et comme je reçois toujours des tas de choses par la poste, je ne fais pas du tout attention au nom sur la boîte. Alors j’ouvre vaillamment et là… Un flacon de poppers. Ho. Première pensée « ah tiens, le chéri a eu une idée qu’il n’a pas jugé bon de me communiquer ? », puis j’ai regardé le nom sur la boite. Quelqu’un d’autre. Et merde. C’était forcément l’ancien locataire qui avait oublié de changer son adresse avant de passer la commande… J’étais donc là, avec mon flacon de poppers dans les mains, à me sentir très conne parce que je n’avais aucune idée de la marche à suivre. Le renvoyer ? Mais il était ouvert… Incapable de me décider, je l’ai donc rangé dans un tiroir, au cas où, et je l’ai un peu oublié là en espérant que personne n’irait jamais me demander de comptes.
Bien sûr, le karma est farceur et, quelques jours plus tard, on frappe à la porte. Le chéri va ouvrir, et j’entends que c’est un monsieur qui demande si on n’aurait pas, par hasard, reçu un petit paquet. Plusieurs pensées simultanées : mentir, parce que c’est juste BEAUCOUP TROP GÊNANT ? Remettre du scotch sur le paquet ? Pas le temps. Le chéri vient donc me demander le paquet, et j’hésite pendant plusieurs secondes sur ce que je dois faire… Et, malgré l’envie de me cacher sous un meuble, je lui donne en l’état, donc clairement et visiblement ouvert. Et il le donne au monsieur. Qui nous remercie et part sans un mot. Bon, il devait être plus gêné que nous mais quand même… Une affaire terrible. C’est aussi dans ces moments-là que j’admire le sang-froid de mon compagnon de vie. Jamais je n’aurais osé donner le carton dans cet état. JAMAIS.
C’est peut-être stupide, notez. Peut-être que le mec n’était pas du tout gêné et était parfaitement à l’aise avec tout ça. MAIS ENFIN J’AVAIS OUVERT LE PAQUEEEET ! AAAAAH. J’étais gênée pour deux, minimum.
Alors oui, je sais, j’aurais pu tenter de réparer le carton bien avant, mais quoi que j’aurais pu faire, l’étiquette d’adresse serait restée visiblement déchirée. Et je n’imaginais pas que le mec allait venir le chercher, en toute franchise. J’ai cru qu’il allait contacter la boutique et dire que le paquet était perdu, ou que sais-je. Bah. Au moins, le flacon n’a pas été gâché et j’espère que le monsieur s’est bien amusé ! Peut-être qu’il y pense parfois, en se sentant aussi gêné que moi.
Moralité : vérifiez TOUJOURS vos adresses avant de passer des commandes, et même plusieurs années après un déménagement d’ailleurs. On ne sait jamais.
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