Dans la catiche

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C’est un grand jour ! Alors que j’ai une vingtaine d’articles non finalisés à poster, mais que je ne prends pas le temps de les terminer, je me lance dans cette petite aventure bloguidienne. C’est malin.

Le thème du jour concerne justement le blog en lui-même, et c’est curieusement compliqué. En général, je commence à écrire en me disant « il faut absolument que je parle de ça ! ». Pendant l’écriture, je trouve ce que j’écris absolument génial. Et en relecture quelques semaines après, je me demande qui a pu écrire ce torchon. Un cycle éternel d’auto-déception. In fine, je ne suis jamais satisfaite de ce que j’écris, alors en trouver un « préféré »… C’est pas pour rien que, dans la dernière vingtaine d’années, j’ai eu plusieurs blogs et que tous ont disparu. Certains articles ont tout de même survécu, parce qu’ils étaient le résultat d’un gros boulot, ou parce qu’ils parlaient de sujets important pour moi. Et comme je suis une personne à tendance chaotique, une partie du blog est sur mon site principal (ce qui est lié à la boutique ou que je veux partager au plus grand nombre), et une autre ici (les trucs plus personnels). Comme je ne sais pas où va me mener ce challenge bloguidien, ça va se passer ici !

Donc oué. Retour au thème. J’aurais pu piocher dans les articles survivants, par facilité. Après tout, l’un d’entre eux m’a donné un peu de fame (et de harcèlement) pendant un temps, il y a quelques siècles (Deponia, cas d’école de l’humour oppressif). Ou alors re-re-reparler du meilleur livre du monde que personne ne semble connaître (« The knitting circle rapiste annihilation squad« , MAIS LISEZ-LE A LA FIIIIN). Et finalement, curieusement, c’est un article récent qui va être cité : The bard’s tale IV, la meilleure soundtrack du monde.

On ne dirait pas, mais je me suis émotionnellement investie dans cet article. Il n’y est pas uniquement question d’un « simple » jeu-vidéo, mais de sa musique qui remue quelque chose en moi à chaque fois que je l’écoute, des sources anciennes et presque perdues de ces chansons, d’une langue qui aurait pu disparaître et dont on commence enfin à refaire la promotion… Et d’une dame inconnue de la plupart des gens, qui n’a pas fait beaucoup de bruit, mais qui a lutté contre le sexisme de son époque à son échelle. Cet article, pour moi, c’est comme une petite bobine multicolore, qui change au fur et à mesure qu’on la déroule, pour parler (rapidement, pour ne pas lasser lae lecteurice) d’un tas de choses qui restent liées entre elles. C’est un chemin de petits cailloux qui laisse à chacun-e l’occasion d’aller se renseigner sur tous les éléments évoqués.
Après, bon… Je suis réaliste. C’est pas parce que c’est -mon- article préféré que c’est une opinion partagée. Tout le monde s’en fout des chants traditionnels écossais, ceux chantés par les femmes pendant qu’elles travaillaient la laine. Mais cette langue et ces musiques viennent toujours me cueillir le cœur et me rappeler des choses que je n’ai pas vécues. Alors si j’ai pu partager ce sentiment avec une ou deux personnes, je considère que ça valait le coup et que ça n’était pas du temps perdu.

Et sinon, vous pouvez toujours lire les autres articles que je cite, ils sont plus engagés (même si ils datent d’une dizaine d’années maintenant, merci de faire preuve d’indulgence !)