Dans la catiche

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La question avait déjà été vaguement évoquée dans cet article, mais le problème principal avec les univers de fiction est qu’ils sont rarement accueillants. J’aime intensément l’univers de the Witcher, ou la série des Takeshi Kovacs, mais y vivre ? Hola non, merci bien. Si on ne peut pas aller chercher son pain sans risquer de tomber sur un noyeur, sans façon. Les univers plus proches de nous ? Gnnn. On sait déjà à quoi ressemble le monde, ça ira.

Alors, il reste quoi… Un univers où il fait bon vivre, un univers de douceur et de bienveillance.

On en trouve ponctuellement, dans la fiction, mais souvent ils servent à disparaître pour déclencher une action (par exemple, la quête de justice des personnages) et montrer qu’on a perdu un paradis. Pas cool, j’ai pas envie qu’on fasse exploser ma planète, par exemple.

Vraiment, c’est chaud. Alors après une courte réflexion, je crois que je serais une hobbit anonyme de la célèbre Terre du Milieu. Iels ont la meilleure vie : tranquille, simple, proche de la terre. Et les maisons ? On peut parler des villages hobbits ? Qui a envie d’un château quand on peut vivre dans un tel village !

Le risque, finalement, c’est que j’y sois ce que j’étais déjà dans ma région natale : une marginale, en décalage (pas seulement horaire) avec la communauté. C’est le problème des communautés rurales, ça parle de tout le monde*, ça fait du drama, et je déteste parler des gens que je ne connais pas (déjà que pour celleux que je connais, ça dépend) et faire du drama. Deux terribles vices qui ne facilitent pas l’intégration. Mais si on imagine que les hobbits sont moins cons que les nivernais, je suis prête à faire un effort !

Parce que quand même, ces maisons, hein.

* Vous pensez que j’exagère ? Alors figurez-vous que cette situation est vécue :

– Tu vois Machin ?
– Pas du tout.
– Mais si, tu vois le frère de Bidule ?
– Heu non… Je ne vois même pas qui est Bidule.
– Mais siii il était souvent chez ta grand-mère quand tu étais petite ?
– … J’avais quel âge ?
– Ho, tu étais bébé. Mais donc le frère de Bidule, ben il avait une femme et Machin c’était le beau-frère de cette femme.
– *tête qui tourne* Pourquoi on parle de çaaa…

J’aimerais exagérer, hein, mais pas du tout. Quel enfer. Je m’en fous de la vie des gens, laissez moi tranquille.