Temps de lecture estimé : 3 minutes
Ho oui, ho oui, une question facile ! A vrai dire, je n’ai même pas eu à réfléchir pour y répondre. La réponse est triple, c’est donc comme ça que je vais vous la livrer. Ce ne sont que des morceaux en français, sincèrement je ne sais pas pourquoi… Peut-être que j’ai besoin d’entendre ma langue pour pouvoir mieux plonger dans mes sentiments.
1 – Plus rien – Les cowboys fringants
Un incontournable. Un monument. Depuis ma première écoute, je n’ai jamais réussi à aller au bout de ce morceau sans pleurer, tellement il remue des choses fondamentales en moi. Il y a quelque chose d’inexorable dans ces paroles, l’évidence même que rien ne sera jamais fait sur la question climatique, et que la seule suite logique est la chute. C’est la description, d’une précision qu’on pourrait croire visionnaire mais qui n’est que logique, de notre avenir. Et c’est vraiment très dur à écouter.
Je reparlerai bientôt des cowboys fringants, d’ailleurs. Le décès de Karl Tremblay m’a beaucoup affecté, et j’ai quelque chose à montrer en lien avec ce départ. Bref, pour le moment, place à la musique :
2 – Dans la même rue – La ruda
Un morceau qui, cette fois, a été chercher quelque chose de mon histoire. Je ne vais pas forcément tout raconter ici, mais elle m’a fait revivre un épisode d’intense terreur où j’ai eu peur pour un proche.
Mais au delà de mon histoire, ce texte parle de la stupide violence virile, de ceux qui ont toujours quelque chose à prouver par ce biais, de ce qu’elle a de vain, et du mal qu’elle peut faire indirectement aux femmes. D’indifférence, de solitude, et d’autres choses encore que les mots ne peuvent exprimer.
3 – Comme David Buckel – La phaze
Plus récent des 3 (2020), ce morceau est également un de ceux que je ne peux pas écouter sans pleurer. Il y a toujours un moment où, quelle que soit la force que je mets dans ma carapace, elle craque. Mais ça n’est pas une chanson triste, même si elle parle d’un homme qui a mis fin à ses jours (David Buckel était un avocat spécialisé des droits LGBT, qui s’est immolé par le feu en avril 2018 pour lancer un cri d’alerte que la question environnementale).
Elle parle d’espoir, d’organisation des petits contre les puissants, de force de conviction. Le but du morceau est clairement d’apporter un souffle de motivation tout en faisant vivre la mémoire de cet homme. Pour ma part, ayant du mal à imaginer qu’on puisse encore organiser les gens dans un but commun honorable à notre époque, elle me fend aussi un peu le cœur. C’est ce morceau qui aura le mot de la fin, parce que finalement c’est sans doute une belle manière de terminer cet article :
Et tu cherches à l’écrire comme David Buckel
Avoir des buts honorables dans la vie
Même s’il faut parfois souffrir
Comme David BuckelEt tu cherches à agir comme David Buckel
Avoir des buts honorables dans la vie
Même s’il faut parfois mourir
Comme David Buckel
Laisser un commentaire