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Je joue beaucoup à des jeux anciens depuis un an (ou même deux ? Hola, du calme le temps), pour dépiler mon backlog sur steam. Dernièrement, je n’ai donc pas joué à des jeux récents, ou alors rien de mémorable. J’ai presque envie de m’excuser, c’est marrant, comme si on allait me juger pour avoir joué à des vieux jeux… C’est pas le genre de réflexion que je me ferais en parlant de vieux livres ou de vieux films. J’ai l’impression que personne n’irait emmerder quelqu’un qui commencerait à lire Balzac en 2025, mais les jeux n’ont pas encore acquis ce statut de produit culturel digne d’être exploré longtemps après. On consomme quand c’est hype, c’est à dire pendant 48 heures après la sortie, et ça sort des mémoires ensuite. Mais je peux me planter, on est en plein dans le « source : tkt frère ». Les usages évoluent peut-être !
Tout ça pour dire que j’ai envie de parler d’un jeu en particulier. C’est un jeu minuscule, « Forget Me Not: My Organic Garden », sorti en 2015. Le but, assez étrange, est de cultiver des arbres à organes, pour les vendre aux gens qui en ont besoin. En apparence, un jeu classique de jardinage avec un twist bizarre. Très vite, je me suis prise au jeu (forcément) et j’ai voulu produire les meilleurs organes ! J’étais une véritable acharnée du clic.
C’est là que les histoires commencent. Ponctuellement, l’un des fils d’histoire avance un peu. On découvre une personne… Puis on apprend ce qu’elle veut, et pourquoi. Et pour qui. Parfois, c’est vraiment très chelou, je ne vais pas mentir. Parfois, c’est tristoune. Mais les histoires sont toutes intéressantes et donnent envie d’aller toujours plus loin pour les découvrir intégralement. Steam me dit que j’ai passé 30 heures à le finir pour tout débloquer, je voulais tout savoir !
Quand j’ai su, quand j’ai réussi à avoir la vraie fin, j’étais en larmes. Bien joué pour votre histoire un peu trop bien amenée, les gens ! Ça a touché pile au centre, sans que je puisse la deviner en avance. Il y avait des indices, des choses un peu bancales à priori, mais rien d’assez net pour que je la comprenne avant que le temps vienne de la dévoiler.
Je ne vais évidemment pas la raconter, et je vous conseille de ne pas la chercher sur internet. Soit vous voudrez y jouer et elle serait irrémédiablement gâchée, soit vous n’y comptez pas et elle serait sans impact. C’est le problème de se spoiler sur un seul élément d’une histoire, il manque toujours ce qui le rend émotionnellement efficace. Ce que je peux dire c’est qu’on pleure parce que c’est émouvant et beau, tout en restant simple. Quelques mots, rien de grandiloquent, et mon cœur s’est brisé d’amour.
C’est, encore une fois, un tout petit jeu, il ne paye pas de mine et on peut se demander sur quoi on est tombé quand on le lance. Il faut juste faire pousser des arbres et en récolter les fruits, vos skills ne seront pas challengés (urk, qui a écrit cette phrase ?) et c’est visuellement sommaire. Mais cette expérience m’a laissée une impression assez unique, la preuve étant que c’est le premier auquel je pense quand je pense aux jeux que j’ai aimé en 2024. C’est quand même pas rien.
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